Depuis les années 1850, les anesthésistes utilisaient l'analgésie intrathécale avec de l'éther et de la cocaïne. Puis, il y a l’identification des récepteurs morphiniques chez l’animal et ensuite chez l’humain. La première utilisation des pompes intrathécales date de 1988.
L’analgésie intrathécale consiste à aller mettre un cathéter tunnélisé soit dans le site soit relié à une pompe, le tout réalisé sous anesthésie locale ou générale. Les avantages de cette technique sont une action plus diffuse et des doses plus faibles.
La durée d'utilisation de la pompe dépend de l'espérance de vie du patient. De plus, les patients soulagés, reprennent du poids, supportent mieux leur traitement, engendrant ainsi la prolongation de leur espérance de vie.
En 2020, l’HAS recommande l’utilisation de l’analgésie intrathécale en cas de douleurs rebelles chez des patients en soin palliatif où le syndrome douloureux n’est pas contrôlé par une dose de morphinique de 300mg per os ou chez les patients ayant des effets indésirables graves avec un accord d’experts. Il s’agit d’une prise en charge médicamenteuse en situation palliative jusqu’en fin de vie.
Dans le cas de certains cancers, dont les cancers pelviens, du pancréas et du syndrome de Pancoast-Tobias, l’analgésie intrathécale doit être envisagée précocement dans l’optique d'améliorer la qualité de vie des patients.
Les dernières recommandations mondiales de 2024 font état que 80% des patients présentant des douleurs sévères du cancer pourraient bénéficier de cette technique.