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Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Le TDAH, de son nom entier “trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité” est un trouble neurodéveloppemental. C’est-à-dire un trouble, une perturbation cognitive, qui se développe dans l’enfance.

La prévalence du TDAH en France est de 3.5%.

Comment est-il diagnostiqué ?

Pour diagnostiquer le TDAH, il faut que l’enfant ou l’adulte concerné ait plus de six critères diagnostic d'inattention du DSM (diagnostic statistical manual). Pour l’hyperactivité, il faut aussi au minimum six critères. Quelques exemples des critères : Souvent ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités ; Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ; Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège ; A souvent du mal à attendre son tour.

Les manifestations du TDAH changent malgré tout selon les personnes et selon si la personne est adulte ou enfant.

Quels en sont les retentissements ?

Chez l’enfant, les retentissements du TDAH se manifestent dans les aspects familiaux, scolaires, sociaux et sur l’estime de soi. Dans la vie familiale, si l’enfant n’est pas compris, il peut y avoir de nombreuses réprimandes et punitions, des rapports compliqués avec la fratrie, les parents culpabilisent, et on traite souvent ces enfants de mal élevés. Sur le plan scolaire, ils ont du mal à comprendre les consignes et à les suivre, à rester assis sur leur chaise, et font des fautes d'inattention. Dans la vie sociale, les enfants, ainsi que les adultes, ont tendance à couper la parole, à parler trop et trop vite, ce qui les fait souvent passer pour impolis.

Chez les adultes, les retentissements diffèrent légèrement, la vie scolaire étant remplacée par la vie professionnelle. Ces adultes ont du mal à se concentrer, à accomplir les tâches demandées, et à rendre les rapports dans les délais. Les conséquences sur la vie sociale sont similaires. Il existe également une dysrégulation émotionnelle — présente aussi chez les enfants — qui entraîne une irritabilité rapide, des colères intenses, une tristesse profonde, mais aussi une joie exacerbée. Les conséquences sur la vie des personnes atteintes de TDAH sont nombreuses.

De plus, le TDAH est fréquemment associé à d'autres troubles, appelés comorbidités. Par exemple, le trouble bipolaire est présent chez 37 % des personnes atteintes de TDAH, l’anxiété chez 30 %, la dépression chez 20 %, et les troubles des apprentissages de type "dys" chez 25 à 40 % des cas. Par ailleurs, une étude a montré que le TDAH est présent chez 47 % des sujets présentant un syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) léger, 58 % des sujets avec un SGT modéré, et 83 % des sujets avec un SGT sévère.

Il est également fréquent de retrouver un TDAH chez les personnes ayant un trouble du spectre autistique (42 %).

Ces chiffres illustrent la complexité du TDAH et l'importance d'une prise en charge globale, tenant compte des différentes dimensions de la vie des personnes concernées.

Quelle est la prise en charge ?

La prise en charge du TDAH est pluridisciplinaire. Premièrement, il existe un médicament pour aider à gérer le TDAH : le méthylphénidate. Il existe le quazym, le medikinet, la ritaline et le concerta. La ritaline est surtout utilisée pour les enfants. Ensuite, la guidance des parents est importante, la psychoéducation (éducation sur le trouble des personnes concernées ainsi que des proches), la prise en charge en ergothérapie et en orthophonie chez les enfants. Pour les adultes, faire une TCC (thérapie cognitive et comportementale) peut être intéressant pour apprendre à gérer ses émotions et son comportement.

 


Fiche rédigée par Noémie B. Mise en ligne le 01-04-2025