L'accident vasculaire cérébral (AVC)

1- Qu’est-ce qu’un AVC ?

Un accident vasculaire cérébral, plus couramment appelé AVC, est une la conséquence d'une interruption de l'irrigation sanguine du cerveau. Cette interruption empêche les cellules cérébrales d’être correctement oxygénées et nourries, ce qui entraîne leur mort en quelques minutes si le flux sanguin n’est pas rétabli rapidement. On distingue deux types principaux d’AVC. L’AVC ischémique, qui représente environ 80 % des cas, est causé par l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot. L’AVC hémorragique, quant à lui, survient lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt, provoquant une hémorragie cérébrale. 

Les principaux facteurs de risque incluent l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l’obésité, une alimentation déséquilibrée, la sédentarité et certains troubles cardiaques comme la fibrillation auriculaire. Les signes cliniques évocateurs d’un AVC apparaissent soudainement et doivent être pris très au sérieux : une faiblesse ou une paralysie d’un côté du corps, une déformation de la bouche, des troubles de la parole ou de la vision, des maux de tête intenses et inhabituels ou encore une perte d’équilibre inexpliquée. L’AVC constitue une urgence vitale. Il est impératif d’appeler immédiatement les secours (le 112 en Europe) dès l’apparition de ces signes.

2- Quels sont les retentissements de l’AVC ?

Les conséquences d’un AVC varient considérablement selon la zone du cerveau atteinte, l’étendue des lésions, la rapidité de la prise en charge et les capacités de récupération du patient. Sur le plan physique, l’AVC peut entraîner une hémiplégie, c’est-à-dire une paralysie complète d’un côté du corps, ou une hémiparésie, qui est une faiblesse partielle. Des troubles de la motricité fine, une perte de coordination et des douleurs peuvent également survenir. Certains patients souffrent de spasticité, une raideur musculaire qui complique les mouvements. 

Sur le plan cognitif, on observe fréquemment des troubles du langage, comme l’aphasie, qui affecte la capacité à parler, à comprendre, à lire ou à écrire. Des troubles de la mémoire, de l’attention ou de la concentration sont aussi possibles, tout comme une négligence spatiale, qui conduit la personne à ignorer tout ce qui se passe d’un côté de son corps ou de son champ visuel. 

L’AVC a aussi un impact émotionnel et psychologique important. Il peut provoquer une dépression, de l’anxiété, des changements d’humeur ou de la fatigue chronique. Dans certains cas, on constate des modifications de la personnalité. Enfin, l’AVC a souvent des répercussions sociales et professionnelles. Il peut entraîner une perte d’autonomie plus ou moins importante, une difficulté à reprendre une activité professionnelle et un isolement social.

3- Quelles sont les aides disponibles pour les personnes ayant eu un AVC ?

Après un AVC, la prise en charge repose sur un accompagnement multidisciplinaire visant à restaurer les fonctions perdues, améliorer la qualité de vie du patient et favoriser son retour à l’autonomie. La rééducation débute le plus tôt possible et comprend la kinésithérapie pour récupérer les capacités motrices, l’orthophonie pour traiter les troubles du langage et de la déglutition, l’ergothérapie pour apprendre à se réapproprier les gestes du quotidien, et parfois un suivi en neuropsychologie pour travailler sur les fonctions cognitives et le bien-être émotionnel. Cette rééducation peut être réalisée en centre spécialisé, à l’hôpital ou à domicile, selon l’état de santé du patient. 

Des aides financières sont également proposées, en fonction du degré d’incapacité. En France, par exemple, une personne peut bénéficier d’une pension d’invalidité ou de l’allocation adulte handicapé (AAH). En Suisse, les rentes de l’assurance invalidité (AI) peuvent être sollicitées. La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé peut également faciliter le retour à l’emploi. Par ailleurs, il existe des subventions pour adapter le logement ou obtenir des aides techniques comme des fauteuils roulants ou des systèmes de téléassistance. 

Un accompagnement social et psychologique est souvent nécessaire. Il concerne autant le patient que son entourage. Des associations comme France AVC ou des réseaux locaux offrent un soutien moral, des informations pratiques et des groupes de parole. L’aide aux aidants, souvent essentiels dans la vie quotidienne du patient, fait aussi partie intégrante de la prise en charge post-AVC. Le retour à domicile peut être facilité par des services d’aide à la personne, des aménagements du domicile et un suivi régulier par une équipe médico-sociale.

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