Pour faire face à la pénurie actuelle, d’autres stratégies sont d'ores et déjà mises en place dans la pratique courante. En effet, en France, le nombre de greffes réalisées à partir de donneurs vivants est bien inférieur à certains autres pays. Ainsi pour les organes où la greffe à partir d’un donneur vivant est possible, c’est-à-dire les reins et le foie, l’objectif est d’augmenter le recours à celle-ci. Cela reposant particulièrement sur une meilleure information de la population à ce sujet.
De plus, pour les organes prélevés sur des donneurs décédés, les médecins travaillent pour élargir les critères d’acceptation des greffons. Au début, ils ne provenaient que de personnes décédées à l’hôpital dans le contexte d’une atteinte irréversible du cerveau (état de mort encéphalique). Or, depuis 2005, il est aussi possible de recourir au prélèvement d’organes sur des personnes décédées d’un arrêt cardiaque.
Enfin, pour limiter le temps d’attente de greffe pour les patients ayant des groupes sanguins rares, il est possible d’avoir recours à la greffe malgré une incompatibilité ABO entre le receveur et le donneur. Cela nécessite alors d’importants immunosuppresseurs.
Toutes ces mesures renforcent l’idée qu’il est primordial de promouvoir le don d'organes. En effet, de son vivant ou après son décès, il est un acte de générosité et de solidarité, entièrement gratui, qui sauve des vies !