"Je m'appelle Allyriane et j'allais avoir 12 ans lorsque l'on m'a diagnostiquée diabétique de type 1. Très vite, j'ai dû apprendre à faire le travail que mon pancréas avait décidé d'arrêter.
Il faut maintenant que je m'injecte quotidiennement de l'insuline pour réguler mon taux de glucose dans le sang et éviter les hypo/hyperglycémies. Au quotidien, cela implique de contrôler et gérer ma glycémie plusieurs fois par jour, compter les glucides de chacun de mes repas et anticiper toute activité physique susceptible de faire varier la glycémie.
Au quotidien, gérer un diabète de type 1 implique une charge mentale très lourde, bien plus difficile à endurer que le simple fait de devoir s'injecter de l'insuline comme on pourrait le penser. Il y a tellement de questionnements à gerer constamment : À combien est ma glycémie ? Combien de glucides ai-je mangé ? Est-ce que j'ai fait assez d'insuline pour mon repas ? Mince, j'avais pas prévu de marcher autant, est-ce que je vais pas risquer une hypoglycémie ?...
À cela s'ajoute le rapport compliqué que l'on peut développer avec la nourriture, ce qui a été mon cas. Manger n'est jamais anodin avec un diabète, ça devient vite des calculs et de la culpabilité...
Depuis quelques années, j'ai décidé de faire attention et de prendre soin de moi, de mon corps. Cela m'a même conduite à étudier la naturopathie dans le but d'accompagner les diabétiques d'un point de vue plus holistique. Car pour moi, aujourd'hui, la notion d'équilibre est ce qui définit le mieux le quotidien avec cette maladie. Tout est question de dosage, il faut jouer à l'équilibriste en continu pour se maintenir en vie et en bonne santé !"
— Allyriane